Accueil / Dictionnaire des rues / Rue du Collège d'Annecy


La rue s’appela d’abord des Masses, d’après un M. Pons des Massis qui y habitait en 1325, puis Blanquerie, car elle hébergeait les blanquiers, fabricants de parchemins. En 1370, Agnès de Beaufort, la veuve de l’un des architectes du Palais des Papes, Pierre Obreri, y possédait deux belles maisons séparées par une cour.
Au XIVème siècle, un couvent de Bénédictines de sainte Marie se tenait au milieu d’un bois sur la rive droite du Rhône. On y coupait du bois pour chauffer les fours, d’où le nom de monastère Notre Dame des Fours.
En 1362, devant la menace des bandes armées, les religieuses s'installèrent dans un couvent à cet endroit, sous la protection d'Anglicus de Grimoard, vicaire général d'Avignon et frère d'Urbain V, et la rue prit le nom de Notre-Dame des Fours. Après le départ de la cour pontificale d'Avignon, il ne restait que quatre moniales qui se joignirent aux Bénédictines de saint Véran.
Selon le testament du cardinal de Brogny, dans le couvent fut établi le collège saint Nicolas d'Annecy pour vingt-quatre étudiants savoyards laïcs en droit canon et civil. Sa transformation en séminaire pour prêtres en 1639 provoqua de vives protestations parmi les étudiants. Clément XI le réunit au collège du Roure en 1709 et Pierre Mignard édifia la galerie classique sur cour.
Après la Révolution, les bâtiments furent vendus comme biens nationaux et devinrent les bains-douches Tivoli dont la rue prit le nom, puis une caserne pour vétérans, des entrepôts, des appartements, avant d'être abandonnés et enfin aménagés en chambres d'hôtes. La rue avait repris son appellation de Collège d'Annecy en 1843. La chapelle est devenue le théâtre Notre-Dame.