Accueil /Notre Avignon/ Avant - Après
Avant / Après
Rue des Lices - Ancienne Aumônerie puis caserne des Passagers


Angle rue de Mons


Photo M. Bourgue
RUE DE LA REPUBLIQUE

La rue de la République – dite aussi rue de la Ré – fut percée entre 1856 et 1867, au prix de lourds travaux et de nombreuses destructions : la très ancienne rue saint Marc qui joignait la place saint Didier à celle de l’Horloge, plusieurs maisons médiévales, le vaste café du Jeu de Paume où se réunissaient les Francs-maçons, sans oublier le jardin botanique créé par Esprit Requien qui fit les frais de la « modernisation » en vogue. On fit appel à Viollet le Duc qui construisit la porte de la République, agrémentée de deux tourelles incongrues, après qu’une brèche ait été percée dans les remparts pour relier la gare et la nouvelle rue.
La caserne Hautpoul, totalement dépourvue de grâce, devenue aujourd’hui la Cité administrative, fut édifiée à l’emplacement des beaux jardins du couvent des Célestins. L’église des Jésuites, qui abrite maintenant le Musée lapidaire, manqua de peu être démolie.
Jadis les commerces s'appelaient : le Coq d'or, à l’angle de la rue Viala ; le Café Toulonnais, puis café Regina, devenu un magasin, l'hôtel Moderne une pharmacie ; le Bazar Universel et le Petit Marseillais devinrent les Nouvelles Galeries en 1898, elles-mêmes morcelées en 1984. La menuiserie Lancelin devint la bijouterie Vincent avant d'être transformée en Fnac. En face, le rez de chaussée du journal La Provence était un établissement de bains-douches. A côté, la librairie Baud vendait des livres scolaires.
A l'angle de la rue Pourquery de Boisserin le grand magasin Les Dames de France prit l'enseigne des Galeries Lafayette avant d'être morcelé. Le cinéma Palladium d'après-guerre se transforma en Rio, et disparut en 1992 pour être remplacé par des boutiques et les bureaux de la radio régionale France Bleu Vaucluse, actuellement Ici Vaucluse. Le Palace, transformé en théâtre, a par chance conservé son fronton Art Déco.
Le tramway desservait la rue de la République. On voit que de nombreux arbres ont disparu, il n’y a plus de bancs publics, mais presque aussi peu de voitures grâce aux efforts de la municipalité pour limiter le trafic automobile.
N'empêche...Il y a cent soixante ans on a rasé des maisons vénérables et de beaux jardins au nom du progrès, et de nos jours on s’efforce de « végétaliser » la rue, ce qui semble à la fois ironique… et bienvenu.
Et on a toujours tendance à marcher au milieu de la chaussée !




Eglise des Jésuites devenue le Musée Lapidaire


Hôtel Regina


Monoprix, le survivant


Bâtiment des Nouvelles Galeries
Collection de cartes postales anciennes M. Bourgue